vendredi 4 janvier 2008

to be seen: conference on architecture at Point Ephemere

mardi 15 janvier / débat
Anthropologie, villes et architectures - Le biais et la norme en architecture
« La Tactique et la ruse en architecture : l’espace des possibles »
19h. Entrée libre
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Tous les mois, Point Ephémère accueille le séminaire « Anthropologie, villes et architectures » de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales sous la forme de débats publics interdisciplinaires. Les débats sont coordonnés par le collectif OOB (www.collectif-OOB.com).


Le séminaire « Anthropologie, villes et architectures » propose de se pencher sur la question de la norme en architecture et de mesurer quelles sont les répercussions directes dans la manière de concevoir et d’exercer le métier d’architecte d’une part, et d’autre part, d’analyser les solutions architecturales et urbaines qui en découlent. La question formulée autour de la norme et de sa figure alternative, le biais, fut le résultat d’une première interrogation plus générale sur l’évolution et la place actuelle du politique dans la pratique du projet en architecture. Nous débuterons un cycle de dix séances avec une approche centrée sur le renouvellement de la pratique architecturale qui porte le titre suivant : « Ruses et tactiques en architecture : l’espace des possibles ».

L’architecture doit-elle être un art militaire pour être un acte citoyen ? La question vaut la peine d’être posée dans la mesure où l’arsenal législatif pour faire de l’architecture et plus généralement pour faire la ville est de plus en plus contraignant. Ce nouveau paysage réglementaire transforme - en apparence - de façon unilatérale la pratique du projet en architecture dans le sens où, il semble difficile d’envisager qu’elle soit elle-même à l’initiative de ses propres contraintes réglementaires. Il est donc difficile pour les architectes de sortir de ce nouvel « ordre » normatif. Ceux qui tentent l’aventure font l’effort d’un double investissement périlleux : d’abord celui de remettre en cause la réglementation, le bien fondé de la norme, de renverser les postulats de départ allant même jusqu’à contester la nécessité de construire, puis, celui de maintenir ce dispositif de contestation en terme de rapport de force avec le pouvoir politique. Nous demanderons à nos invités de réfléchir avec nous sur la notion de « dispositif » architectural qui ne considère pas la norme comme la condition de la limite du projet ou de sa fin mais bien plutôt comme un marqueur qui nécessite son dépassement. Parce que ces conditions semblent difficiles à réunir pour les architectes nous posons comme postulat de départ les notions de « tactique » et de « ruse » comme condition d’accès à l’espace des possibles.

Coordinateurs : collectif-OOB: Charles Detilleux, architecte DESA, Miguel Mazeri, architecte DPLG, doctorant EHESS et Thomas Watkin, architecte, doctorant EHESS

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